Avant de pratiquer, j’ai cherché à comprendre ce que nos émotions racontent

Avant d’accompagner les autres, j’ai moi-même longtemps cherché à comprendre ce que signifient vraiment nos émotions.
Dans notre société, on apprend à les cacher, à les maîtriser, à les justifier. Pourtant, elles sont des messages : elles nous parlent de nos besoins, de nos limites, de ce qui compte pour nous.
Ce n’est pas la colère, la peur ou la tristesse qui posent problème — c’est le déséquilibre entre leur intensité et notre capacité à les accueillir.

Au fil de ma pratique, j’ai compris que beaucoup de personnes souffrent moins de leurs émotions que de la lutte qu’elles mènent contre elles.
C’est ce constat qui m’a conduite à la sophrologie : une approche qui invite non pas à contrôler les émotions, mais à les traverser en conscience, pour en retrouver le sens.

Les émotions : un système d’alerte vital

Les émotions ne sont pas des faiblesses. Ce sont des réactions physiologiques naturelles destinées à assurer notre survie.
La peur prépare le corps à se protéger, la colère à se défendre, la tristesse à digérer une perte, et la joie à partager une réussite.

Le problème survient lorsque ces émotions deviennent trop fréquentes, trop intenses, ou mal régulées.
Selon une étude menée par l’Université de Genève en 2021 sur la régulation émotionnelle, un stress prolongé modifie durablement l’équilibre du système limbique, amplifiant les réactions émotionnelles disproportionnées.
On parle alors d’hypersensibilité émotionnelle, une réalité vécue par environ 20 % de la population, selon la psychologue Elaine Aron, spécialiste du sujet.

Ces personnes ressentent tout plus fort : un mot, un regard, une ambiance. Leur corps vit l’émotion avant même qu’elles puissent la nommer.
La sophrologie devient alors un outil d’apprentissage sensoriel : elle apprend à décoder, canaliser et exprimer l’émotion sans débordement.

Comment la sophrologie agit sur la régulation émotionnelle

La sophrologie travaille sur deux axes : la prise de conscience corporelle et la reprogrammation mentale douce.
En activant la respiration, le relâchement musculaire et la visualisation, on rétablit le dialogue entre le corps et le cerveau émotionnel.

Les bénéfices observés en cabinet et confirmés par des études sont nombreux :

  • diminution du rythme cardiaque et de la tension musculaire lors des pics émotionnels,
  • meilleure perception des signaux corporels annonciateurs de la crise (colère, angoisse, panique),
  • apprentissage de la distance émotionnelle face à une situation stressante,
  • restauration d’une image de soi plus stable.

Une étude menée par le Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Éducation de l’enfant (CNRS – Paris) a montré que la sophrologie favorise une meilleure autorégulation émotionnelle chez les adultes comme chez les adolescents, en réduisant la réactivité face aux stimuli négatifs.

Accueillir, plutôt que refouler

L’un des principes fondamentaux que j’enseigne en sophrologie est celui de l’accueil.
Accueillir une émotion ne signifie pas s’y perdre, mais la reconnaître sans jugement.
Lorsqu’un patient apprend à respirer dans sa colère, à nommer sa peur, à ressentir sa tristesse sans la rejeter, le corps cesse de se contracter — et l’émotion se transforme.

Avec le temps, cette pratique permet d’installer un équilibre émotionnel durable.
Les émotions deviennent des signaux utiles plutôt que des tempêtes incontrôlables.
C’est un apprentissage qui redonne confiance, même aux personnes les plus sensibles.

Entre Marseille et la Suisse : accompagner toutes les sensibilités

Dans mon cabinet à Marseille et lors de mes séjours en Suisse, j’accueille des personnes très différentes :

  • des hypersensibles qui se sentent envahis par leurs ressentis,
  • des professionnels qui refoulent leurs émotions par peur d’être jugés,
  • des personnes en reconstruction après un choc émotionnel.

Chaque accompagnement est personnalisé : certains travaillent sur la respiration, d’autres sur la visualisation, d’autres encore sur la capacité à poser des mots sur leurs sensations.
La sophrologie s’adapte à chacun, sans modèle préconçu.

Des approches complémentaires pour apaiser en profondeur

Lorsque les émotions s’ancrent plus profondément — dans la mémoire du corps ou l’énergie — je peux proposer un travail en Reiki pour réharmoniser les flux énergétiques, ou en hypnose pour agir sur les schémas inconscients.
Ces outils ne s’opposent pas : ils se complètent, chacun agissant sur un niveau différent de conscience.

Retrouver l’harmonie émotionnelle

Mieux gérer ses émotions, ce n’est pas devenir impassible.
C’est au contraire retrouver la liberté d’éprouver sans subir.
La sophrologie ouvre cet espace intérieur où l’on peut ressentir pleinement, sans se perdre.

C’est ce chemin que j’aime accompagner : celui qui mène du débordement à la justesse, du trop-plein à l’équilibre, du chaos à la clarté.
Parce que savoir accueillir ses émotions, c’est déjà apprendre à s’aimer avec bienveillance.