Avant de pratiquer, j’ai voulu comprendre ce qui crée la dépendance
Avant d’utiliser l’hypnose pour accompagner l’arrêt du tabac, j’ai pris le temps de comprendre ce qui rend cette habitude si puissante.
Pourquoi certaines personnes arrêtent du jour au lendemain, tandis que d’autres reprennent après des années ?
Je voulais savoir ce qui se joue au-delà du geste et de la nicotine — dans la mémoire, le stress, l’identité.
En m’informant, j’ai découvert que la dépendance au tabac est à la fois chimique, comportementale et émotionnelle.
Selon Santé publique France, environ 12 millions de Français fument quotidiennement, et près de 60 % d’entre eux souhaitent arrêter. Pourtant, seuls moins de 10 % y parviennent durablement sans accompagnement.
Ces chiffres traduisent une réalité : le tabac n’est pas qu’une question de volonté. C’est une programmation inconsciente.
Et c’est précisément sur ce plan que l’hypnose agit.
Le tabac : une dépendance à plusieurs visages
La cigarette est souvent liée à des automatismes profondément ancrés :
- le réflexe de la pause, du réconfort ou de la gestion du stress,
- le besoin de respirer, paradoxalement cherché dans un geste nocif,
- la symbolique de liberté ou d’appartenance (souvent installée dès l’adolescence).
Des études menées par l’INSERM montrent que la nicotine crée une dépendance rapide en activant le circuit de la récompense dans le cerveau.
Mais ce qui entretient le tabagisme au long cours, ce sont surtout les associations mentales : le café du matin, la conversation entre collègues, le moment de calme après le repas.
L’hypnose ne combat pas ces gestes : elle redéfinit leur sens.
Elle apprend au cerveau à se détacher des signaux conditionnés et à remplacer le plaisir toxique par une satisfaction authentique — celle de respirer librement.
Comment agit l’hypnose dans le sevrage tabagique
L’hypnose permet d’accéder à l’inconscient — là où les habitudes, les émotions et les conditionnements sont stockés.
Dans cet état de conscience modifié, le praticien guide la personne vers une reprogrammation intérieure, en modifiant les associations entre cigarette et apaisement.
Les séances peuvent inclure :
- des suggestions positives liées à la liberté et à la santé,
- des visualisations de respiration pleine, symbole de renouveau,
- et des ancrages émotionnels destinés à dissoudre le besoin de compenser.
Selon une étude menée par la British Medical Hypnosis Society (2019), 45 % des fumeurs ayant eu recours à l’hypnose ont arrêté dès la première semaine, et près de 70 % ont maintenu l’arrêt à six mois, contre environ 25 % avec des méthodes classiques (patchs, substituts).
Une méta-analyse publiée dans Addiction (2021) confirme que l’hypnose double les chances de réussite à long terme par rapport à l’arrêt sans accompagnement.
Retrouver la liberté intérieure
Ce qui me frappe le plus chez les personnes que j’accompagne à Marseille et en Suisse, c’est le regard qu’elles portent sur elles-mêmes après quelques séances.
Elles ne parlent plus de “manque”, mais de retrouvailles.
L’hypnose les aide à comprendre qu’elles ne perdent rien — elles se libèrent d’un mécanisme qui ne leur ressemble plus.
C’est une démarche de réconciliation avec soi-même : respirer sans contrainte, retrouver de l’énergie, une peau plus claire, un sommeil plus profond, et une fierté tranquille.
L’hypnose agit là où les discours rationnels échouent : au niveau de l’émotion, de la mémoire et du corps.
Une approche personnalisée et bienveillante
Chaque accompagnement est unique.
Certaines personnes ont besoin d’un travail sur la peur du manque, d’autres sur la gestion du stress ou la culpabilité d’avoir fumé si longtemps.
Je prends toujours le temps de comprendre le rôle symbolique du tabac dans la vie de la personne, pour proposer un protocole sur mesure :
- une ou deux séances pour les fumeurs occasionnels,
- un suivi plus approfondi pour les dépendances ancrées depuis des années.
L’hypnose ne remplace pas un suivi médical lorsqu’il est nécessaire, mais elle offre une voie complémentaire, douce et profondément efficace.
L’ouverture à d’autres méthodes complémentaires
Dans certains cas, je propose un accompagnement global, associant sophrologie et Reiki pour renforcer la gestion du stress et de la respiration.
La sophrologie aide à installer la détente et la confiance, tandis que le Reiki agit sur la purification énergétique et la libération des tensions liées au sevrage.
Ces pratiques se conjuguent naturellement à l’hypnose pour un équilibre complet entre mental, émotionnel et physique.
Respirer à nouveau, vraiment
Arrêter de fumer, c’est beaucoup plus qu’un objectif de santé : c’est un acte de liberté.
L’hypnose offre la possibilité de retrouver cette autonomie intérieure, sans lutte ni privation, mais avec conscience et confiance.
Chaque séance devient une étape vers une respiration pleine, une énergie retrouvée et un rapport apaisé à soi-même.
Et c’est cela, au fond, le vrai souffle de la liberté : respirer pour vivre, et non plus pour compenser.

