Avant d’utiliser l’hypnose pour apaiser l’anxiété, j’ai cherché à comprendre ce qui se joue réellement dans le corps et dans le mental lorsqu’une personne vit dans la peur permanente ou l’angoisse soudaine.
L’anxiété n’est pas qu’une inquiétude “dans la tête” — c’est une réaction biologique, une alerte du système nerveux qui s’emballe.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 301 millions de personnes dans le monde souffrent de troubles anxieux, dont près d’un Français sur cinq.
Et d’après Santé publique France, les crises de panique concernent jusqu’à 3 % de la population adulte, souvent sans cause apparente.

Ce qui m’a frappée dans mes recherches, c’est que le cerveau ne distingue pas une peur réelle d’une peur imaginée.
Le corps réagit de la même manière : palpitations, oppression, vertiges, boule dans la gorge…
L’hypnose m’est alors apparue comme un outil capable d’agir directement sur ce lien entre perception, émotion et réaction corporelle.

L’anxiété généralisée, c’est cette tension constante, diffuse, difficile à nommer.
On se sent “sur le qui-vive”, fatigué avant même d’avoir commencé la journée.
Les pensées s’enchaînent, le sommeil s’effrite, la respiration se raccourcit.
Et parfois, cette tension atteint un seuil critique : la crise de panique.

Durant une attaque de panique, le corps passe en mode survie, comme s’il était en danger imminent.
Le cœur s’emballe, la respiration devient chaotique, la vision se trouble, la peur d’étouffer ou de mourir prend toute la place.
C’est une expérience profondément marquante — mais réversible.
L’hypnose aide à désamorcer ce réflexe de panique en reprogrammant les réponses du corps à la peur.

L’hypnose permet d’atteindre un état de conscience modifié où le mental se met en veille pour laisser l’inconscient accéder à d’autres modes de régulation.
Contrairement à la relaxation simple, elle travaille sur la mémoire émotionnelle : les associations inconscientes entre une situation et une peur.

Les protocoles d’hypnose pour l’anxiété utilisent :

• la désensibilisation progressive face aux déclencheurs ;
• la respiration hypnotique pour restaurer le calme physiologique ;
• la visualisation de sécurité, pour reprogrammer le corps à la détente ;
• des ancrages positifs, permettant de retrouver ce calme en autonomie.

Une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2022) montre que l’hypnose réduit de 50 à 70 % les symptômes anxieux chez les patients atteints de trouble panique, avec une efficacité comparable à certaines thérapies cognitivo-comportementales (TCC).
L’effet le plus marquant observé concerne la réduction du rythme cardiaque et de la tension musculaire, indicateurs directs du retour à la sécurité intérieure.

Dans ma pratique à Marseille et en Suisse, j’accompagne des personnes dont la vie est paralysée par l’anxiété : entrepreneurs, étudiants, parents, soignants…
L’hypnose leur apprend à reprendre la main sur leur système nerveux, à ne plus subir les signaux du corps comme des menaces, mais comme des messages.

Progressivement, le corps réapprend à reconnaître la différence entre alerte réelle et peur imaginaire.
Les crises s’espacent, puis s’atténuent.
Le sommeil revient, la respiration se stabilise, et surtout — la peur de la peur disparaît.

Ce n’est pas une lutte, mais une rééducation de la sérénité.

Chaque accompagnement est différent : certains ont besoin de travailler sur une peur précise (conduire, parler, prendre l’avion), d’autres sur un fond d’anxiété diffus, parfois présent depuis l’enfance.
Les séances sont construites autour du rythme du patient, toujours avec respect et douceur.

J’associe parfois à ce travail la sophrologie, pour renforcer la conscience corporelle, ou le Reiki, lorsque la charge émotionnelle se traduit en blocages énergétiques.
Ces approches permettent de restaurer un équilibre global entre le mental, le corps et l’énergie, souvent fragilisé par les années de tension.

Apaiser l’anxiété ne signifie pas ne plus rien ressentir, mais retrouver une juste mesure.
L’hypnose aide à dissoudre la peur excessive, à calmer les pensées envahissantes et à restaurer la sécurité intérieure.

Je vois chaque jour des personnes qui, après des années d’angoisse, retrouvent une respiration fluide, un esprit clair, une capacité à vivre sans anticiper le pire.
Et c’est souvent dans ce silence retrouvé, entre deux respirations, que naît le vrai apaisement : celui qui ne dépend plus des circonstances, mais de soi.