Avant de pratiquer, j’ai voulu comprendre pourquoi tant de gens dorment mal
Avant d’utiliser l’hypnose pour traiter les troubles du sommeil, j’ai voulu comprendre pourquoi le repos est devenu si rare.
Dans ma pratique, j’ai rencontré des personnes épuisées, mentalement surchargées, qui s’endormaient dans la peur de ne pas dormir.
Le sommeil, censé être un acte naturel, devenait une lutte.
Les chiffres sont révélateurs : selon Santé publique France, près d’un tiers des adultes dorment mal, et 16 % souffrent d’insomnie chronique.
Le stress, les écrans, le surmenage et les émotions non régulées dérèglent progressivement le cycle veille-sommeil et l’équilibre hormonal (mélatonine, cortisol).
En étudiant le sujet, j’ai compris que le manque de sommeil n’est pas une simple “mauvaise habitude”, mais un désalignement entre le corps et l’esprit.
Et c’est précisément là que l’hypnose devient un outil d’une efficacité remarquable.
L’insomnie : un esprit éveillé dans un corps fatigué
L’insomnie n’est pas seulement l’incapacité de dormir — c’est un état où le mental refuse de s’éteindre.
Le cerveau reste en alerte, comme s’il devait veiller sur quelque chose.
Même allongé, le corps continue à produire des hormones de vigilance, comme si la détente était dangereuse.
Les personnes concernées décrivent souvent des pensées circulaires, une peur de “rater” leur nuit, ou une anticipation anxieuse du lendemain.
Et plus elles essaient de dormir, plus le sommeil s’éloigne.
L’hypnose permet de briser ce cercle vicieux, en rééduquant le cerveau à réassocier le sommeil à la sécurité plutôt qu’à la contrainte.
Comment agit l’hypnose sur le sommeil
En état d’hypnose, le cerveau entre dans une phase de relaxation profonde, proche de celle observée lors des premiers stades du sommeil (ondes alpha et thêta).
Cet état favorise la déconnexion progressive du mental, tout en maintenant la conscience ouverte.
Les protocoles d’hypnose pour le sommeil visent à :
- relâcher les tensions physiques accumulées dans la journée,
- ralentir la respiration et abaisser la fréquence cardiaque,
- reprogrammer le subconscient à associer le coucher au plaisir du repos,
- désactiver la peur du réveil nocturne ou du manque de sommeil.
Une étude publiée dans Sleep Journal (Université de Zurich, 2014) montre que les femmes ayant pratiqué l’hypnose avant le coucher ont vu leur sommeil profond augmenter de 80 % et leur qualité de récupération nettement améliorée.
D’autres recherches (Frontiers in Neuroscience, 2021) confirment que l’hypnose réduit l’activité du cortex préfrontal — le siège du contrôle mental — facilitant ainsi l’endormissement naturel.
Retrouver le cycle naturel du repos
Dans ma pratique à Marseille et en Suisse, j’accompagne des personnes qui ont parfois tout essayé : phytothérapie, méditation, traitements médicaux…
L’hypnose n’exclut pas ces approches — elle les complète en agissant là où le mental ne peut pas aller seul.
Les séances permettent de :
- reconstruire un rituel intérieur de détente,
- évacuer les angoisses du soir,
- restaurer une confiance simple dans la capacité à s’endormir,
- et reconnecter le corps à ses rythmes biologiques naturels.
L’objectif n’est pas de “forcer” le sommeil, mais de créer les conditions pour qu’il revienne de lui-même.
Une approche globale et bienveillante
Selon les profils, j’associe parfois à l’hypnose des pratiques de sophrologie pour renforcer la détente corporelle, ou du Reiki pour rééquilibrer le flux énergétique perturbé par le stress chronique.
Ces approches travaillent ensemble pour apaiser le système nerveux et restaurer un ancrage intérieur profond.
Chaque accompagnement est unique : certaines personnes s’endorment mieux dès la première séance, d’autres redécouvrent le plaisir d’un sommeil stable après quelques semaines.
Ce qui compte, c’est le retour progressif à une relation sereine avec la nuit.
Dormir à nouveau, sans effort
L’hypnose ne “fait pas dormir” — elle rappelle au corps comment dormir.
Elle apaise le bavardage mental, réinstalle la confiance et replace le repos au centre de l’équilibre intérieur.
Ce que j’aime dans ce travail, c’est de voir le moment où la personne réalise que son corps sait encore faire.
Quand le sommeil redevient naturel, doux, presque sacré.
Parce que dormir, finalement, c’est un acte de confiance absolu — et c’est cette confiance que l’hypnose aide à retrouver.

