Avant de proposer l’hypnose pour la gestion du poids, j’ai voulu comprendre pourquoi tant de personnes — souvent bien informées sur la nutrition — n’arrivent pas à réguler leur comportement alimentaire.
Je me suis intéressée non pas aux régimes, mais aux mécanismes émotionnels qui poussent à manger sans faim, à compenser, ou à culpabiliser.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon Santé publique France, près d’un adulte sur deux est en surpoids, et 17 % sont en situation d’obésité.
Mais derrière ces chiffres, il y a des histoires : fatigue, anxiété, besoin de réconfort, perte de confiance.
Le rapport à la nourriture devient souvent un langage émotionnel, une tentative de calmer ce que l’esprit n’arrive plus à exprimer.

C’est là que l’hypnose prend tout son sens : elle agit au-delà de la volonté, au cœur même des automatismes inconscients.

Loin de la logique des régimes restrictifs, l’hypnose s’intéresse à la cause du comportement, pas seulement à son symptôme.
Elle aide à identifier ce qui déclenche les prises alimentaires excessives : stress, vide affectif, ennui, peur de manquer, ou besoin de contrôle.

Lors d’un état d’hypnose, le cerveau entre dans une phase de plasticité particulière — proche de la méditation profonde — qui permet de reprogrammer les associations mentales liées à la nourriture.
Les séances permettent de :

• désactiver les réflexes de compensation,
• renforcer la satiété naturelle,
• modifier la perception du plaisir alimentaire,
• restaurer la confiance dans la capacité à s’écouter.

Une étude menée par l’Université de Montpellier (2020) sur 180 patients montre que l’hypnose intégrée à un programme de perte de poids favorise une diminution moyenne de 6,5 % du poids corporel sur six mois, contre 3 % avec un accompagnement classique.
Mais surtout, les participants ont rapporté une amélioration du bien-être et de l’estime de soi, ce qui en fait une approche durable et non punitive.

Dans les troubles alimentaires, le corps parle souvent à la place de l’émotion.
La faim n’est pas toujours physiologique — elle peut être affective, symbolique ou réflexe.
L’hypnose permet de décoder ce langage intérieur : qu’est-ce que je cherche à combler ? À quoi me protège ce poids ? Qu’est-ce que je retiens ?

Certaines personnes décrivent la nourriture comme un “rempart”, un “réconfort” ou un “ancrage”.
L’hypnose travaille à séparer le besoin de manger du besoin d’apaiser, pour permettre au mental et au corps de retrouver leurs rôles respectifs.

Selon une publication de The International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis (2021), les protocoles d’hypnose associés à la visualisation corporelle améliorent la relation au corps et réduisent significativement les comportements de compensation (grignotage, boulimie, restriction alternée).

Dans mes accompagnements à Marseille et lors de mes séjours en Suisse, je reçois des profils très variés :

• des personnes en quête de perte de poids stable et durable,
• d’autres qui souhaitent se libérer de troubles alimentaires (hyperphagie, grignotage, boulimie légère),
• ou encore des personnes minces mais prisonnières d’un rapport conflictuel à la nourriture.

Chaque séance est adaptée : parfois orientée sur la gestion du stress et des émotions, parfois sur la visualisation du corps en santé, parfois sur la reconstruction de l’estime de soi.
L’objectif n’est pas de forcer le changement, mais de réconcilier la personne avec son corps.

Dans certains cas, j’associe l’hypnose à la sophrologie, pour renforcer la conscience corporelle, ou au Reiki, pour apaiser les tensions énergétiques qui alimentent la compulsion.
Ces approches complémentaires créent un terrain favorable à un changement durable : le corps retrouve son rythme naturel, et l’esprit sa stabilité.

La gestion du poids ne se limite pas à la balance : elle touche à la relation que l’on entretient avec soi-même.
L’hypnose permet de se libérer des automatismes, des croyances et de la culpabilité.
Au fil des séances, les patients redécouvrent la faim réelle, le plaisir simple de manger en conscience et la satisfaction d’un corps réconcilié.

Ce n’est pas une quête de minceur, mais un chemin de liberté.
Parce qu’au fond, retrouver un poids d’équilibre, c’est d’abord retrouver une paix intérieure — celle qui n’a plus besoin de se remplir pour exister.